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Lorsque vous entraînez vos biceps, vos quadriceps ou d’autres groupes musculaires de façon répétée au fil du temps, vos muscles deviennent plus forts, plus gros et mieux équipés pour faire face au stress qui leur est imposé.

Quelque chose de similaire se produit avec votre cœur, qui est également un muscle. Un exercice cardiovasculaire régulier rend votre cœur plus efficace pour pomper le sang dans votre corps. Dans le cas des athlètes qui font beaucoup d’entraînement de très haute intensité, le cœur devient parfois réellement un peu plus gros.

Le terme « cœur d’athlète » fait référence à une hypertrophie naturelle et subtile qui peut se produire lorsque le cœur s’adapte à un entraînement sportif intense. En soi, il ne s’agit pas d’une maladie ou d’un état pathologique et ne cause aucun dommage.

Cependant, une hypertrophie du cœur peut également être le symptôme de problèmes cardiaques potentiellement graves, tels que la cardiomyopathie hypertrophique, la cardiomyopathie dilatée ou l’hypertension.

Donc, lorsqu’un athlète sérieux montre des signes d’hypertrophie du cœur, il est important pour le médecin de faire la différence entre un cœur d’athlète et un problème, disent les codirecteurs de la cardiologie sportive Tamanna Singh, MD, et Michael Emery, MD. Il faut parfois un expert en cardiologie du sport pour faire la différence.

Cœur d’athlète ou problème sous-jacent ?

La cardiomyopathie hypertrophique est une maladie génétique qui entraîne un léger épaississement des parois du cœur. C’est l’une des principales causes de mort cardiaque subite chez les jeunes athlètes, il est donc important pour les athlètes qui ont une hypertrophie du cœur de s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de HCM.

Un cardiologue du sport qui cherche à exclure la HCM ou un autre problème cardiaque chez un athlète prendrait probablement en compte :

• Les exigences uniques du sport et les techniques d’entraînement. « Les changements cardiaques liés au sport sont souvent particuliers à l’âge, à la race, au sexe et au type de sport », explique le Dr Emery. Tous peuvent avoir des plages différentes de « normalité ». »
• Les résultats d’examens tels qu’un ECG, une IRM, une échocardiographie ou une épreuve d’effort. « Nous sommes prudents dans l’interprétation des résultats des tests », dit le Dr Singh. « La plupart des résultats positifs chez les athlètes ne présentant aucun symptôme de maladie cardiaque sont des faux positifs. C’est pourquoi nous nous fions rarement à un seul test. Nous concevons souvent des tests d’effort individualisés qui sont spécifiques à l’athlète et au sport. »

Maladie cardiaque chez les athlètes

Les maladies cardiaques ne sont pas courantes chez les athlètes, mais si une personne présente des symptômes inquiétants tels que des évanouissements, un essoufflement excessif, des douleurs thoraciques ou une baisse inexpliquée de ses performances, il faut les vérifier. Un cardiologue du sport évaluera si ces symptômes sont des symptômes inoffensifs liés au sport ou quelque chose de plus grave.

Si une maladie cardiaque ou une autre affection est diagnostiquée, cela ne signifie pas nécessairement la fin d’une carrière sportive.

« Le désentraînement ou l’abandon du sport est rarement nécessaire », assure le Dr Singh. « Même les athlètes équipés d’un défibrillateur peuvent parfois reprendre le jeu. Les cardiologues du sport peuvent discuter des avantages et des inconvénients avec l’athlète et prendre une décision ensemble. »

Un physiologiste de l’exercice cardiaque peut également concevoir un programme d’exercice individualisé avec des séances d’entraînement qui sont sûres pour l’athlète et efficaces pour le sport.

« Notre objectif est de protéger le cœur, que le patient soit autorisé à reprendre la compétition et l’entraînement ou orienté vers des activités non compétitives », explique le Dr Emery.

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