Droit de la propriété intellectuelle : Les bases du droit des brevets

Qu’est-ce qui est brevetable?

Lorsqu’un produit ou un procédé est nouveau et utile, il est très probable qu’il soit brevetable. Pour être brevetable, une invention doit satisfaire à trois éléments fondamentaux. L’invention doit être :

– nouvelle,

– utile, et

– non évidente.

Nouvelle

L’exigence de « nouveauté » (également appelée « nouveauté ») est la plus facile à comprendre pour les non-praticiens, mais c’est souvent la partie la plus difficile du processus de demande de brevet. Pour obtenir un brevet sur une invention, celle-ci doit être réellement nouvelle. Dans la pratique du droit des brevets, une grande partie du processus consiste à expliquer comment et pourquoi l’invention est différente de ce qui l’a précédée. Tout ce qui a précédé est appelé « l’art antérieur ». L’invention ne peut être divulguée, expressément ou implicitement, dans aucune référence de l' »art antérieur ». S’il existe déjà un brevet pour l’invention, une demande de brevet pour l’invention, une description de l’invention dans une publication imprimée, ou un produit en usage qui utilise déjà le procédé utilisé par l’invention, l’invention ne répond pas à l’exigence de nouveauté.

Utilisable

L’utilité, également appelée « exigence d’utilité », est en pratique l’une des parties les plus faciles du processus. Après tout, comme le dit le dicton, la nécessité est la mère de l’invention. Les inventions sont presque toujours des solutions à des problèmes. Le simple fait qu’elle soit une solution à un problème existant la rend utile. L’exigence d’utilité nous oblige à répondre aux questions « L’invention fait-elle quelque chose ? » et « L’invention fonctionne-t-elle ? » par des « oui ».

Non-Evident

La non-évidence est un problème différent de la nouveauté. Dans une certaine mesure, toutes les inventions sont des combinaisons d’inventions plus anciennes. C’est l’idée que, comme l’a dit Isaac Newton, « si j’ai vu plus loin, c’est en me tenant sur les épaules de géants » : La combinaison qui comprend l’invention en question est-elle évidente ?

Une enquête d’évidence demande si la combinaison des deux inventions plus anciennes serait évidente pour « un homme du métier ». L’homme du métier est similaire à la « personne raisonnable » qui apparaît fréquemment dans d’autres domaines du droit, mais dans ce cas, la personne raisonnable est celle qui travaille ou est qualifiée dans le domaine de l’invention.

Une méthode intéressante pour décrire la non-évidence est le « problème de Reese », d’après les Reese’sPieces. On entend par là : Aurait-il été évident de combiner du chocolat et du beurre de cacahuètes ? Beaucoup apprécient cette combinaison de saveurs, mais aurait-il été évident de les associer ? Avec le recul, il est difficile d’imaginer notre vie sans un grand nombre d’inventions que nous considérons comme acquises, mais quelqu’un a dû penser à chacune d’entre elles avant. Pour obtenir un brevet, l’invention doit être une combinaison non évidente. Le beurre de cacahuètes et le chocolat sont une combinaison de saveurs délicieuse, mais non évidente.

Dans l’affaire Graham v. John Deere Co, un cas de 1966 de la Cour suprême des États-Unis, la Cour a abordé la non-évidence. La Cour a employé une analyse factuelle en trois parties pour déterminer la non-évidence. La première enquête consiste à déterminer la portée et le contenu de l’art antérieur. Ensuite, la Cour doit examiner les différences entre l’art antérieur et les revendications en cause. La troisième étape consiste à analyser le niveau de compétence ordinaire dans l’artpertinent. Une fois ces facteurs analysés, un tribunal déterminera si une invention n’est pas évidente.

Quels sont les droits conférés par un brevet ?

Un brevet n’est pas le droit de fabriquer et d’utiliser votre invention. C’est l’inverse. C’est le droit d’empêcher les autres de fabriquer, d’utiliser ou d’importer l’invention revendiquée dans le brevet.

Si un procédé est couvert par un brevet, alors tout produit qui utilise ce procédé breveté constitue une contrefaçon de ce brevet. Le produit prétendument contrefaisant est comparé aux revendications du brevet original pour voir si le produit a utilisé le procédé breveté, et donc contrefait le brevet.

Comme corollaire à cela, un brevet ne peut pas permettre l’utilisation d’un procédé qui a été précédemment breveté par quelqu’un d’autre. Cependant, une amélioration d’un produit existant peut être brevetée. Alors que le brevet sur le produit original reste entre les mains du titulaire du brevet original, le nouveau brevet peut couvrir l’amélioration. Si la partie qui brevette l’amélioration n’obtient pas de droits sur le brevet original, le titulaire du brevet original n’a pas non plus de droits sur l’amélioration brevetée.

Un exemple courant applicable aux enseignants et aux étudiants est celui du marqueur effaçable à sec et de sa révolution.

Le markerexiste et quelqu’un détient un brevet sur ce produit. Ensuite, quelqu’un a inventé le capuchon empilable, qui est le capuchon sur le marqueur effaçable à sec qui permet aux marqueurs de se connecter les uns aux autres. Ce capuchon était une invention et aurait pu lui-même être breveté. Cependant, le fait de détenir le brevet sur le capuchon ne permet pas de fabriquer les nouveaux marqueurs effaçables à sec. Quelqu’un d’autre détient ce brevet. La détention du brevet sur le capuchon empêche le fabricant original du marqueur effaçable à sec d’ajouter le capuchon amélioré au marqueur.

Alors, une invention est-elle brevetable ? Si elle est nouvelle, utile et non évidente, alors la réponse est oui. Une demande de brevet peut alors être rédigée et déposée auprès de l’USPTO, un processus qui est couvert dans d’autres présentations. Si on obtient un brevet, on a alors le droit d’empêcher les autres de fabriquer, d’utiliser ou d’importer son invention sans sa permission.

Footnotes

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