La famille est une institution importante qui joue un rôle central dans la vie de la plupart des Indiens. En tant que société collectiviste, les Indiens mettent souvent l’accent sur la loyauté et l’interdépendance. Les intérêts de la famille sont généralement prioritaires par rapport à ceux de l’individu, et les décisions concernant la vie personnelle – telles que le mariage et la carrière – sont généralement prises en consultation avec la famille. Les gens ont tendance à agir dans le meilleur intérêt de la réputation de leur famille, car l’acte d’un individu peut avoir un impact sur la perception de toute la famille par sa communauté.

Bien que la plupart des membres de la famille soient géographiquement proches ou fassent partie des mêmes groupes professionnels, la croissance de l’urbanisation et de la migration a vu les jeunes générations remettre en question ces perceptions de la famille. Aujourd’hui, de nombreuses personnes ont des réseaux familiaux étendus qui sont répartis dans de nombreuses régions différentes et occupent des professions différentes. Les liens qu’un Indien entretient avec sa famille élargie à l’étranger sont souvent beaucoup plus étroits que ceux de la plupart des personnes vivant dans les sociétés occidentales anglophones. Les Indiens vivant à l’étranger maintiennent également des liens étroits avec leur famille restée en Inde par des appels téléphoniques réguliers, l’envoi de fonds ou des visites si les circonstances le permettent.

Structure des ménages

Le concept de famille s’étend au-delà de l’unité nucléaire typique pour englober le cercle familial élargi. Ces grandes familles multigénérationnelles peuvent également être essentielles pour assurer la sécurité économique d’un individu. Elles fournissent souvent une source de travail dans une entreprise agricole familiale ou conduisent à des opportunités dans les villes où les liens de parenté et les présentations de tiers sont cruciaux pour l’emploi.

Les gens peuvent être encouragés à avoir des relations avec leurs tantes et leurs oncles qui sont tout aussi fortes que les relations parentales. Dans de nombreuses régions de l’Inde, il est courant de trouver trois ou quatre générations vivant ensemble. Le père (ou le fils aîné, si le père n’est pas présent) est généralement le patriarche, tandis que sa femme peut superviser les filles ou les belles-filles qui ont emménagé dans le foyer. Les familles élargies ont tendance à s’en remettre aux personnes âgées et à observer une hiérarchie claire entre les membres de la famille. Dans les zones plus urbaines, les gens vivront généralement dans des familles nucléaires plus petites tout en maintenant des liens forts avec leur famille élargie.

Rôles de genre

L’inégalité entre le statut des hommes et des femmes est assez prononcée en Inde. Il existe des coutumes variées autour d’une pratique connue sous le nom de « pardah » qui appelle à la réclusion des femmes dans certaines situations. Elle est surtout pratiquée dans le nord de l’Inde et dans les familles hindoues ou musulmanes conservatrices. Conformément à la pardah, les femmes ne sont généralement censées quitter la sphère domestique que si elles sont voilées et accompagnées d’un homme. Les nuances de cette coutume varient selon les ethnies, les religions et les milieux sociaux. Par exemple, les femmes hindoues mariées dans certaines régions du nord de l’Inde peuvent porter un « ghoonghat » (un type spécifique de voile ou de foulard) en présence de parents masculins plus âgés du côté de leur mari.

Le degré de persistance des inégalités entre les sexes est en constante évolution. Par exemple, en Inde, un frère et une sœur sont désormais susceptibles de recevoir une scolarité et un traitement identiques dans le système éducatif. Bien qu’elles soient encore liées par de nombreuses attentes sociétales contraignantes, les femmes éduquées dans la société deviennent plus autonomes grâce aux opportunités d’emploi et à la représentation politique. Il existe également des programmes d’action positive pour les femmes afin d’aider à lutter contre les inégalités structurelles.

Relations et mariage

Les mariages arrangés sont courants dans toute l’Inde, bien que les attentes et les pratiques des arrangements matrimoniaux varient selon la région et la religion. Les mariages sont généralement arrangés par un entremetteur, les parents du couple ou un autre tiers de confiance. Contrairement au passé où les individus n’étaient pas informés de leur futur partenaire, il est maintenant plus courant que la famille consulte le couple pour obtenir son consentement avant le mariage.

Les mariages arrangés sont presque toujours influencés par des considérations de caste. Par conséquent, les mariages endogames restent une pratique courante (limitée aux membres de la même caste ou, dans certains cas, de la même religion). Cela s’explique en partie par le fait que l’organisation des mariages est une activité familiale qui s’effectue par le biais des réseaux préexistants d’une communauté plus large. Bien que les gens se marient au sein de la même caste, les familles évitent de se marier au sein de la même sous-caste. Les institutions du mariage arrangé et de l’endogamie de caste permettent aux parents d’influencer l’avenir de leurs enfants et de maintenir la structure locale et sociale. Les mariages entre castes ne sont presque jamais arrangés. Ces mariages sont connus sous le nom de « mariages d’amour » et sont de plus en plus courants. Quelle que soit la façon dont on trouve un conjoint, la famille est presque toujours consultée dans le processus de mariage.

En général, les mariages sont célébrés dans les villages des familles, que la famille réside dans son village ou dans une grande ville. En effet, il est courant que les familles conservent la maison de leur village pour les mariages ou d’autres événements familiaux majeurs. Les mariages peuvent s’étendre sur plusieurs jours et les pratiques spécifiques varient en fonction de la région et de la religion des familles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.