La race huronne et sa forme de tête*

La tribu des Indiens d’Amérique du Nord connue sous le nom de Hurons semble, lorsqu’elle a été portée pour la première fois à la connaissance des Français intrus, avoir été installée dans des villages palissadés autour du lac Simcoe, dans l’Ouest canadien. Ils s’appelaient eux-mêmes Ouandots ou Wyan-dots. Ils se composaient de quatre septs ou nations : les Attignaouentans, ou Nation de l’Ours, le membre principal de la ligue, les Attvgnenonghaes, les Ahrendarr-honons et les Tohotaenrats. Ils occupaient trente-deux villages lors de la visite des missionnaires jésuites en 1639. Brcbeuf les comptait en tout en 1635 à 30.000, et ils étaient déclarés dans la Relation de 1660 à 35.000. Les Hurons, comme d’autres tribus vivant à cette époque au Canada, étaient parfaitement familiarisés avec l’agriculture, comme le montre le Dr Wilson, indépendamment de toute influence européenne. Les Hurons n’ont été connus du monde civilisé qu’au moment de leur déclin, et immédiatement avant leur disparition. Ils étaient alors en alliance avec les Adirondacks et d’autres Algonquins, contre leur ennemi commun, les Iroquois. Cette dernière est le nom d’une ligue de tribus souvent désignée comme les Indiens des Cinq ou des Six Nations. Cette confédération de tribus était, au cours du XVIIe siècle, la grande nationalité agressive du continent américain, qui soumettait, exterminait ou incorporait les autres tribus avec lesquelles elle entrait en contact. Cartier a découvert le Canada en 1535. Champlain l’a exploré et colonisé par la suite. Il visita le pays des Hurons en 1615 et semble avoir constaté que tout le district entre la rivière Ottawa et le lac Simcoe était presque dépeuplé, ce qui doit être attribué à l’implacable inimitié des Iroquois. Cette région, « dans la dernière partie du dix-septième siècle est devenu la scène des opérations infatigables d’une succession de pères missionnaires, dont certains ont divisé leurs efforts désintéressés entre eux et leurs ennemis Iroquois, et plusieurs ont souffert le martyre aux mains des nations sauvages dont ils visaient la conversion. Des cartes minutieusement détaillées et des récits d’exploration et de travail des missionnaires rendent compte de la progression des découvertes dans la région de la baie Georgienne, et illustrent la topographie des villages hurons avec une telle précision que la plupart de leurs sites ont été identifiés au cours des dernières années. Le Dr J. C. Taché a consacré tous les loisirs dont il disposait pendant une période de cinq ans, avant 1865, à une exploration minutieuse du pays huron. Suivant les traces des premiers écrivains dont les récits sont conservés dans les Relations des Pères Jésuites, communiquées au Provincial de l’Ordre à Paris, de 1611 à 1672, il a pu déterminer l’emplacement de leurs principaux villages, et explorer leurs cimetières, qui regorgent d’outils, d’armes, et de nombreux autres documents archéologiques sur les arts et les habitudes des indigènes.

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