Les rats et les tranchées de la Première Guerre mondiale

Les conditions de la Première Guerre mondiale étaient horribles et la mort n’était jamais loin. Si les soldats parvenaient à survivre aux bombardements ennemis et à la balle sournoise du sniper, ils pouvaient tout aussi bien être vaincus par une maladie comme le pied des tranchées ou la maladie de Wiel. Les puces, les poux et les rongeurs sévissaient et rendaient les hommes malades.

Les poux provoquaient la fièvre des tranchées, une maladie méchante et douloureuse qui commençait soudainement par une douleur intense suivie d’une forte fièvre. Bien qu’elle ne mette généralement pas la vie en danger, la fièvre des tranchées était débilitante, nécessitant une période de récupération de deux à trois mois. Ce n’est qu’en 1918 que les médecins ont découvert que les poux transmettaient la fièvre des tranchées. Les poux suçaient le sang d’un hôte infecté par la fièvre des tranchées et transmettaient ensuite la fièvre à un hôte successif.

Les tranchées étaient souvent inondées par la pluie dans laquelle nageaient les grenouilles. Des limaces rouges suintaient de la boue. La nuit, des rats opportunistes se glissaient dehors. Les boîtes de conserve jetées cliquetaient lorsque les rats se glissaient à l’intérieur pour lécher les restes. Plus horrible encore, ces rongeurs étaient parfois appelés rats morts. Ils se reproduisaient rapidement par millions et pullulaient dans le No-Mans Land en rongeant les cadavres des soldats tombés au combat.

Les rats tendaient les soldats endormis, se glissant sur eux la nuit. Il y avait de longues périodes d’ennui et la chasse aux rats devenait un sport. Pour préserver les munitions, le tir sur les rats était interdit mais les percer avec une bayonne devint un passe-temps pour certains soldats. Cette image montre des troupes canadiennes engagées dans une chasse aux rats au bois de Ploegsteert, près d’Ypres, en mars 1916.

Les conditions de tranchée étaient idéales pour les rats. Il y avait beaucoup de nourriture, d’eau et d’abris. Sans système d’élimination approprié, les rats se régalaient des restes de nourriture. Les rats devenaient de plus en plus gros et audacieux et pouvaient même voler la nourriture dans la main d’un soldat. Mais pour certains soldats, les rats sont devenus leurs amis. Ils les capturaient et les gardaient comme animaux de compagnie, apportant ainsi une brève représailles à l’horreur qui régnait tout autour.

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