Qu’est-ce qu’une société de services personnels ?

Une société de services personnels est une désignation fiscale canadienne pour une société où l’actionnaire serait considéré comme un employé si ce n’était de la structure de la société. La personne qui fournit les services au nom de la société est considérée comme un employé constitué en société. Si l’Agence du revenu du Canada (ARC) décide que votre entreprise unipersonnelle est en fait une société de services personnels, il pourrait y avoir de graves conséquences fiscales.

Comprenez quels critères l’ARC utilise pour déterminer si votre entreprise correspond à cette définition, les conséquences fiscales qu’elle entraîne et pourquoi les entrepreneurs indépendants pourraient vouloir éviter cette désignation.

Qu’est-ce qu’une société de services personnels ?

Selon l’Agence du revenu du Canada, une société de services personnels est une entreprise formée par une personne pour fournir à une autre entreprise ou entité des services qu’un employé fournirait habituellement. Au lieu de cela, la personne qui effectue le travail est considérée comme un employé constitué en société, plutôt que comme un travailleur indépendant ou un entrepreneur.

Si l’Agence du revenu du Canada décide que votre société correspond à cette définition, vous n’êtes pas autorisé à réclamer les dépenses d’entreprise standard, y compris la déduction pour petites entreprises. Vous verrez également des répercussions sur l’impôt sur le revenu. En effet, les entreprises (qu’il s’agisse d’entreprises individuelles ou de sociétés) disposent de beaucoup plus de déductions fiscales potentielles que les employés.

  • Autre nom : entreprise de services personnels
  • Acronyme : PSB

Comment fonctionne une société de services personnels

Au Canada, si vous êtes un entrepreneur indépendant qui vend ses services d’une manière qui ressemble à une relation employeur-employé, vous courez le risque d’être étiqueté comme une société de services personnels. Vous exercez vos activités en tant qu’employé constitué en société plutôt qu’en tant qu’entrepreneur, ce qui permet à l’entreprise qui vous a embauché de ne pas payer les impôts qu’elle devrait normalement payer si vous étiez un employé.

Vous pouvez vous considérer comme un entrepreneur indépendant, mais l’ARC n’est pas nécessairement d’accord.

L’Agence du revenu du Canada tient compte de plusieurs facteurs pour déterminer si une personne est un employé ou un entrepreneur indépendant : si elle a le contrôle de l’horaire, des heures et du rendement de son travail, si elle est propriétaire des outils du travail et si elle assume un risque financier pour le contrat.

Si le client vous dit exactement ce qu’il faut faire, quand et comment le faire, l’ARC considérera que vous êtes sous le contrôle de la société cliente, et elle peut décider que vous opérez comme une société de services personnels. Du point de vue du gouvernement, le fait d’appeler un employé autrement ne signifie pas qu’il n’est pas réellement un employé, surtout lorsqu’il fait exactement ce qu’un employé ferait.

Lorsque l’ARC détermine que vous êtes une société de services personnels, vous perdez non seulement l’avantage fiscal favorable de pouvoir réclamer des dépenses d’entreprise, mais vous devenez également inadmissible à la déduction fiscale pour petites entreprises, perdant le taux d’imposition favorable sur les premiers 500 000 $ de revenu actif. Vous risquez également de faire l’objet d’une vérification et d’une nouvelle cotisation pour les années d’imposition précédentes, ce qui pourrait entraîner une obligation fiscale supplémentaire.

L’Agence du revenu du Canada considère deux critères principaux pour identifier une société de services personnels : si l’actionnaire principal (détenant 10 % ou plus des actions) serait considéré comme un employé si ce n’était de la structure de la société, et si la société compte cinq employés ou moins.

À titre d’exemple, supposons que vous êtes un consultant en informatique. Vous vous incorporez pour être plus attrayant pour les agences de recrutement et les sociétés, qui préfèrent traiter avec des entrepreneurs indépendants pour la flexibilité et pour éviter de payer les avantages sociaux des employés. Vous êtes engagé, mais au lieu de recevoir un salaire normal, comme le ferait un employé, vous êtes payé par l’intermédiaire de votre société. Comme votre société n’a pas d’autres employés ni de contrats avec d’autres clients, l’ARC détermine que vous êtes une société de services personnels.

D’un coup, vous n’êtes plus admissible à la déduction fiscale pour petites entreprises et vous perdez l’avantage fiscal favorable de pouvoir réclamer des dépenses d’entreprise. Vous êtes imposé au taux d’imposition fédéral des sociétés de 28 %, plus tout impôt provincial applicable, au lieu du taux d’imposition net des petites entreprises de 9 %.

Pour être sûr d’être considéré comme un travailleur indépendant, vous devrez vous assurer que c’est vous qui êtes responsable de vos heures de travail. Vous devrez également investir dans les outils, comme un ordinateur, dont vous pourriez avoir besoin pour faire votre travail. Et le fait d’avoir des contrats clairement définis avec plusieurs clients montrera clairement que vous ne répondez pas à un seul patron – vous êtes votre propre patron.

Principaux points à retenir

  • Une société de services personnels est une entreprise unipersonnelle fonctionnant comme un employé plutôt que comme un entrepreneur indépendant.
  • Si vous êtes une entreprise constituée en société, mais que vous n’avez qu’un seul client, l’Agence du revenu du Canada peut déterminer que vous êtes une société de services personnels.
  • Si cela se produit, vous n’aurez pas droit aux déductions fiscales typiques accordées aux autres petites entreprises.
  • Pour éviter d’être désigné comme une société de services personnels, ayez plusieurs clients, établissez votre propre horaire et assurez-vous que vos contrats soulignent que vous êtes une entité indépendante.

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