Filgrastim. Une revue de ses propriétés pharmacologiques et de son efficacité thérapeutique dans la neutropénie

Le filgrastim, un facteur de stimulation des colonies de granulocytes (G-CSF) humain recombinant, a une activité biologique identique à celle du G-CSF humain endogène, mais diffère en ce qu’il contient un résidu de méthionine N-terminal et n’est pas glycosylé. Il stimule principalement l’activation, la prolifération et la différenciation des cellules progénitrices neutrophiles et a été évalué dans le traitement de patients souffrant de diverses conditions neutropéniques, tant iatrogènes que liées à la maladie. Deux études comparatives ont démontré que l’administration prophylactique de filgrastim 230 microgrammes/m2/jour réduit significativement l’incidence, la durée et la sévérité de la neutropénie chez les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules non traité antérieurement et recevant une chimiothérapie à dose standard par CDE (cyclophosphamide, doxorubicine plus étoposide). Parallèlement à l’amélioration de la neutropénie, l’incidence de la neutropénie fébrile a été significativement réduite de 50 % et on a observé une diminution de 35 et 50 % des taux d’hospitalisation et des besoins en antibiotiques intraveineux. Étant donné que tous les patients recevant une chimiothérapie à dose standard ne sont pas à risque de complications infectieuses, l’utilisation prophylactique du filgrastim peut être réservée aux patients qui ont développé une neutropénie fébrile lors d’un cycle précédent du même régime. Cette stratégie peut s’avérer moins coûteuse, bien que les économies potentielles doivent être mises en balance avec un risque plus élevé de morbidité pour le patient et une qualité de vie réduite. Lorsqu’il est associé à une antibiothérapie intraveineuse standard, le filgrastim diminue encore la morbidité des patients atteints de neutropénie fébrile établie et peut avoir un impact positif sur le coût global du traitement en raccourcissant la durée de l’hospitalisation. L’attention se porte sur l’utilisation de facteurs de croissance hématopoïétiques pour soutenir l’intensification de la dose de chimiothérapie en vue d’améliorer les résultats du traitement chez les patients atteints de tumeurs chimiorépondantes. Le filgrastim, utilisé seul, permet d’augmenter légèrement l’intensité de la dose et/ou d’augmenter la dose de certains régimes de chimiothérapie à dose standard. De plus, le médicament s’est avéré utile en tant qu’adjuvant à une chimiothérapie myéloablative suivie d’un sauvetage des cellules souches par autogreffe de moelle osseuse et/ou de cellules progénitrices du sang périphérique. Cependant, l’impact de ces approches d’intensification des doses sur la survie reste à déterminer dans des études cliniques bien contrôlées. Le filgrastim est efficace pour augmenter le nombre de neutrophiles et diminuer la morbidité chez les patients atteints de neutropénie chronique sévère, y compris le syndrome de Kostmann, et de neutropénie idiopathique et cyclique. En outre, le filgrastim a accéléré la récupération des neutrophiles chez les patients présentant une agranulocytose idiosyncrasique induite par les médicaments. Les données disponibles indiquent que le filgrastim est généralement bien toléré. L’effet indésirable le plus fréquent est une douleur osseuse médullaire légère à modérée, signalée par environ 20 % des patients, bien que celle-ci puisse généralement être contrôlée à l’aide d’analgésiques simples sans qu’il soit nécessaire d’interrompre le traitement.(ABSTRACT TRUNCATED AT 400 WORDS)

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