ABSTRACT :
Nous avons évalué rétrospectivement notre expérience avec les masses rénales kystiques complexes sur l’imagerie RM, en utilisant des images pondérées en T1, pondérées en T2 et renforcées au gadolinium, afin de déterminer si les caractéristiques d’imagerie pouvaient permettre de distinguer les lésions bénignes des lésions malignes.
Trente-sept patients présentant des lésions rénales kystiques complexes ont été inclus dans cette étude rétrospective. Les patients sélectionnés avaient subi des examens d’imagerie par résonance magnétique pondérés en T1, T2 et renforcés par du gadolinium à l’aide de scanners 1,5 T, avec au moins l’un des résultats suivants : liquide kystique d’intensité de signal hétérogène, irrégularité murale, septa, masses ou nodules muraux, augmentation de l’épaisseur murale ou renforcement mural intense. Le diagnostic a été établi par histologie chez 19 patients et par des études de suivi chez les 18 patients restants.
Cinq lésions kystiques rénales complexes étaient présentes chez les 37 patients. Parmi les 55 lésions, sur les 37 qui contenaient un liquide d’intensité de signal hétérogène, huit étaient malignes (22%) ; sur 16 avec des parois irrégulières, 10 étaient malignes (63%) ; sur quatre avec des septa, deux étaient malignes (50%) ; sur quatre avec des masses murales ou des nodules, trois étaient malignes (75%) ; sur 14 avec une paroi épaisse (>2 mm), 10 étaient malignes (71%) ; et sur 32 avec un rehaussement mural intense, 14 étaient malignes (44%). En tant que variables indépendantes, l’irrégularité de la paroi, les masses ou nodules muraux, l’augmentation de l’épaisseur de la paroi et le rehaussement intense de la paroi étaient tous fortement associés à la malignité (p = 0,0003- 0,0022). La combinaison de l’irrégularité murale et du rehaussement mural intense avait la corrélation la plus élevée avec la malignité (p = 0,0002).
La combinaison de l’irrégularité murale et du rehaussement mural intense est un prédicteur fort de malignité dans les lésions kystiques rénales. Cependant, l’apparence des lésions bénignes et malignes peut se chevaucher, ce qui suggère qu’une séparation distincte de ces entités n’est actuellement pas possible dans tous les cas avec l’imagerie RM.