La pandémie de Covid-19 a poussé les acheteurs de la région de la baie de Californie à choisir des maisons plus grandes et plus chères en dehors de la ville, provoquant des hausses de prix importantes dans la banlieue de San Francisco, selon un rapport publié jeudi par Compass à San Francisco.

Prenez le comté de Marin, juste au-dessus du Golden Gate Bridge. Là-bas, le prix médian d’une maison était de 1,55 million de dollars au troisième trimestre de 2020, contre 1,28 million de dollars à la même période l’année dernière, selon le rapport – une augmentation de 21% sur un an. Ou le comté de Santa Clara, où les données ont montré que le prix médian d’une maison unifamiliale au troisième trimestre était de 1,4 million de dollars, contre 1,24 million de dollars en 2019.

Les ventes de maisons de luxe sont également en hausse spectaculaire, selon le rapport.

Par exemple, le nombre de maisons dont le prix est supérieur à 2,5 millions de dollars vendues dans le comté de Marin a bondi à 185 au troisième trimestre, soit plus du double des 83 enregistrées à la même période l’an dernier. Dans le comté de Santa Clara, il y a eu 304 ventes de maisons de plus de 3 millions de dollars, contre 180 en 2019.

« Les personnes aisées et super aisées constituent un pourcentage beaucoup plus important de la demande au cours des trois derniers mois qu’elles ne le faisaient habituellement », a déclaré Patrick Carlisle, analyste en chef du marché chez Compass. « Et ils achètent de grandes et coûteuses maisons ».

En fait, la taille moyenne des maisons achetées a augmenté de 5 à 10 % dans les comtés de la région de la baie, a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, la ville n’a connu que des gains modestes. Le prix médian des maisons à San Francisco est passé de 1,58 million de dollars à 1,66 million de dollars au troisième trimestre, soit une hausse de 5,1% par rapport à la même période en 2019, selon le rapport.

« Les marchés de San Francisco, et dans une certaine mesure, Oakland et San Mateo… ont été incroyablement forts fondamentalement au cours des huit dernières années », a déclaré M. Carlisle. « Mais maintenant, ce sont les marchés les plus mous de la Bay Area, car les gens ont soit déménagé, soit acheté des résidences secondaires dans des zones moins densément peuplées. »

Le marché des condos de la ville « a été très durement touché », a-t-il expliqué. « L’inventaire a crevé le plafond pour atteindre son plus haut niveau depuis au moins 15 ans et probablement depuis toujours. »

Ceux qui sont sur le marché pour un condo vont aussi chercher plus d’espace, a-t-il ajouté.

« Beaucoup plus de condos à deux chambres à coucher se sont vendus que de condos à une chambre à coucher », a dit M. Carlisle. « Même sur le marché des condos, les gens achètent des condos plus grands que l’année dernière. »

M. Carlisle a également noté que l’arrêt économique dû à la pandémie de coronavirus a déplacé le marché saisonnier de la région, qui est généralement très occupé au printemps et moins en été.

« Cette année, la saison printanière a été repoussée à la saison estivale, donc ces comparaisons d’une année sur l’autre sont un peu déréglées », a-t-il dit. « Nous la comparons à ce qui est habituellement la saison lente pour les maisons de luxe. »